Billets d’avion pas chers : comment ça marche ?

Depuis quelques années, les billets d’avion sont de moins en moins chers et les voyageurs de plus en plus nombreux. Mais comment est-il possible que les compagnies d’avions low cost puissent proposer des tarifs si attractifs ?

Alix Morel
N26 Magazine - Édition française

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Vol régulier, low cost ou charter : quelle différence ?

Les vols planifiés selon un calendrier annuel par des compagnies régulières (Air France, Lufthansa…) sont dits réguliers. Les compagnies low-cost (Norwegian, EasyJet, Ryanair…) ont un modèle économique différent. Elles peuvent être des filières de compagnies régulières (comme Joon crée par Air France — désormais sur le point d’être intégré à la compagnie mère) et proposent principalement des vols courts et moyens courriers. Les vols low-cost sont parfois confondus avec les vols charters mais ceux-ci sont différents. Ils sont souvent saisonniers et un même avion peut être affrété par différentes compagnies pour répondre à la demande des voyageurs vers une destination et à un moment donné.

Le saviez-vous ? “Low cost” signifie bas coûts et non bas prix, comme nous le croyons souvent.

Prenons deux exemples de vols low cost :

En effectuant une recherche le 17 janvier pour un aller/retour Paris-Londres du 1er au 5 mars, le trajet en avion coûte 38 euros. A titre d’exemple, le même voyage en train revient à 108 euros. En faisant une autre recherche pour les mêmes dates, les prix d’un aller-retour Paris-Rome débutent à 85 euros.

Pour proposer ces tarifs, les compagnies low cost doivent réduire au maximum leurs coûts pour assurer la rentabilité de leur opération.

Comment les compagnies diminuent leurs coûts ?

L’un des avantages incontestables de toutes les compagnies aériennes comparé aux autres modes de transport est l’absence de taxes sur le carburant. En effet, le kérosène n’est pas taxé sur les vols internationaux. Cette exemption remonte à la Convention internationale de Chicago adoptée en 1944 et ratifiée par de nombreux pays pour développer l’aviation civile après-guerre. En France, l’exemption de la TVA est également appliquée aux vols nationaux. Toutes les compagnies en bénéficient or, le kérosène ne représente pas moins d’¼ de leurs dépenses.

Si l’exemption de la TVA existe pour tous les vols internationaux, les compagnies aériennes low cost cherchent également à bénéficier de conditions d’imposition et de réglementations souples et avantageuses pour les liaisons qu’elles proposent. Leurs avions peuvent donc être immatriculés dans d’autres pays que celui où les compagnies sont basées, selon leurs filiales qui disposent d’une licence et d’un Certificat de Transporteur Aérien.

Voici d’autres variables pour lesquelles les compagnies low cost s’efforcent de diminuer leurs coûts :

Le coût des avions

Non, les avions des compagnies low cost ne sont pas vétustes mais, au contraire, souvent bien plus récents que ceux des compagnies régulières. Pourquoi ? Car plus l’avion est récent et plus il est léger, moins il consomme de kérosène. Les dernières technologies utilisées pour les avions les plus récents peuvent permettre d’économiser jusqu’à 20 % de carburant.

Les compagnies low cost commandent en général de nombreux avions du même modèle en même temps, pour bénéficier de tarifs de gros, avec moins d’options et moins d’espaces vides pour maximiser le nombre de sièges. Ces avions destinés aux vols low cost ne comportent généralement pas d’écran individuels pour les divertissements et le confort des sièges est bien sûr inférieur à ceux des avions des compagnies régulières.

Par ailleurs, la fréquence de vol de chaque avion est très élevée. Les appareils low cost font de nombreuses vols par jour car plus un avion en effectue, plus sa rentabilité est assurée. Ainsi, les escales et les temps de nettoyage ou de ravitaillement de ces avions sont réduits au maximum et les avions low cost volent souvent plus de 10 heures par jour.

Les frais aéroportuaires

Vous avez sûrement remarqué que de nombreux vols low cost décollent ou atterrissent dans des aéroports souvent excentrés comme à Beauvais à proximité de Paris, au lieu de Charles de Gaulle ou Orly. Si leur départ ou arrivée se fait dans les aéroports principaux, les passagers doivent souvent prendre une navette pour traverser le tarmac, puis monter dans l’avion via des escaliers amovibles loués par la compagnie.

Pourquoi ? Car les compagnies low cost essaient de réduire au maximum les frais liés aux taxes d’aéroport. Les vol sont donc opérés depuis les aéroports qui proposent les taxes les plus avantageuses ou bien, depuis les pistes les plus éloignées des terminaux principaux. Certains aéroports ont même développé des terminaux réservés aux vols low cost.

Les frais de personnel

Les compagnies low cost réduisent également leur coût en minimisant les frais de personnel. Dans ce type de compagnies, le personnel de bord et les pilotes sont souvent jeunes et les salaires moins élevés. Le personnel au sol est généralement polyvalent : responsable du nettoyage rapide de l’appareil entre deux vols mais aussi de l’enregistrement. Les comptoirs d’information ou d’enregistrement sont même parfois partagés avec d’autres compagnies et le personnel n’est pas toujours employé par la compagnie low cost mais par des entreprises sous-traitantes.

Les compagnies low cost ayant souvent un nombre réduit d’appareils, la formation du personnel dure par ailleurs moins longtemps que pour les compagnies qui doivent former leurs pilotes et personnel à différents appareils.

Enfin, les compagnies low cost n’ont pas de points de vente physiques qui nécessiteraient du personnel et évitent, pour la plupart, les commissions liées aux billets vendus par les agences de voyage traditionnelles.

Les services payants des compagnies low cost

Les compagnies aériennes low cost diminuent leurs coûts, mais elles jouent aussi sur les options payantes. Certaines d’entre elles peuvent paraître superflues mais d’autres sont souvent indispensables aux voyageurs.

Parmi elles, les bagages. La plupart des compagnies low cost n’autorisent qu’un seul bagage cabine. Vous devrez donc payer un supplément (variant de 10 à 40 euros en moyenne) pour voyager avec plus de valises. Bon à savoir : les franchises pour acheter votre bagage vous coûteront moins cher si vous les réglez en ligne, plutôt qu’au comptoir.

Dès la réservation de votre billet d’avion, certaines compagnies proposent de payer un supplément pour pouvoir choisir votre siège. Bien sûr, les prix varient selon la position du siège dans l’avion, mais aussi selon l’espace disponible pour les jambes. Vous pouvez également payer en avance pour pouvoir effectuer votre check-in en ligne ou bien pour un embarquement prioritaire. Avant de confirmer votre achat, les compagnies low cost vous proposeront sûrement de souscrire à une assurance voyage pour votre voyage.

Enfin, des frais peuvent être appliqués selon le moyen de paiement utilisé lorsque vous réglez vos billets d’avion. Ces frais sont appliqués directement par la compagnie aérienne pour couvrir les frais liés aux transactions bancaires.

D’autres services payants sont également proposés une fois dans l’avion. Contrairement aux compagnies régulières les rafraîchissements et en-cas sont des options payantes.

Ce que vous devez savoir pour profiter pleinement des vols low cost

Après une petite recherche, il est tentant de se jeter sur le vol le moins cher mais plusieurs facteurs doivent être pris en compte lorsque vous effectuez votre choix.

Pour profiter au mieux d’un billet d’avion au meilleur prix, renseignez-vous bien, donc, sur les services (payants) proposés. Voici quelques questions que vous devriez vous poser avant de sortir votre carte N26 pour acheter votre billet low cost :

  • Avez-vous besoin d’une valise en soute ?
  • L’enregistrement en ligne est-il payant ?
  • L’aéroport d’arrivée est-il bien situé pour arriver sur votre lieu de séjour ?
  • Quels sont les frais appliqués par la compagnie lors du paiement ?

Après vous être renseignés sur les tarifs des services dont vous souhaitez bénéficier ou des frais appliqués, vous réaliserez parfois qu’il peut être plus intéressant de choisir un autre moyen de transport ou un vol régulier.

Par ailleurs, n’attendez pas le dernier moment pour réserver votre trajet. Les vols low cost proposent des tarifs très avantageux mais sur un vol aller-retour Paris/Londres par exemple, seuls 10 % des sièges seront disponibles à 35 euros. Plus la demande augmente, plus les prix grimpent et ils peuvent parfois rattraper les prix de vol réguliers.

Désormais, c’est à vous de jouer. Grâce à votre carte N26 et quelle que soit la devise concernée, vous ne payez aucuns frais de change. Comme vos paiements sont sans commission dans le monde entier, vous pouvez voyager en toute liberté sans avoir de mauvaises surprises.

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